La formation de sage-femme par les filières MMOPK

Devenir Sage-Femme

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La carrière de la sage-femme

Se lancer dans une carrière de sage-femme n’est pas à une décision à prendre à la légère. Les sages femmes doivent avoir fait de longues études (au moins cinq ans), elles portent de lourdes responsabilités et connaissent souvent des conditions de travail difficiles. Que ce soient les horaires irréguliers, les gardes de nuit ou le stress, tout cela rend cette profession particulièrement éprouvante et demande ainsi aux professionnelles une résistance importante à la fatigue physique et nerveuse. Si vous n’êtes pas découragé(e), alors nous vous proposons ici de vous expliquer en quoi consiste ce métier et comment y accéder.

Devenir sage-femme

Les rôles multiples de la sage-femme

Le métier de sage-femme est très polyvalent : loin de se cantonner à la gestion de l’accouchement, la sage-femme ou le maïeuticien (mais il n’y a que 2,6% d’hommes!) a un champ d’action extrêmement large. D’abord, à compter du diagnostic de la grossesse elle/il assure le suivi des femmes enceintes jusqu’à l’accouchement.

Le jour-J c’est la sage-femme qui s’occupe de l’accouchement, et ce toute seule dans les trois-quart des cas. Investie d’une grande responsabilité, elle/il doit parfois pratiquer des épisiotomies, sutures, réanimations néonatales et intubations.

Après l’accouchement, la sage-femme s’assure du bon état de santé du nouveau-né, s’en occupe et peut même avoir à faire les gestes de réanimation dans certains cas. Ensuite elle/il accompagne et surveille le rétablissement de la femme qui vient d’accoucher et pratique notamment la rééducation périnéale. La sage-femme lui prodigue en outre des conseils concernant l’allaitement, l’hygiène du bébé, etc. Loin de se limiter à un rôle technique, la sage-femme doit être à l’aise avec le contact humain, la dimension relationnelle est absolument fondamentale. La situation dans laquelle se trouve une mère juste après l’accouchement peut être facteur de stress et d’inquiétude, la sage-femme est là pour la rassurer, notamment en lui expliquant étape par étape le déroulement du suivi après l’accouchement. Par ailleurs, elle/il doit associer le/la conjoint.e à ce moment important afin qu’il/elle ne se sente pas exclu. 

Si son rôle est très centré autour de l’accouchement, de sa préparation et de son encadrement, la sage-femme est avant tout une spécialiste de la physiologie de la femme. En cette qualité, elle/il peut aussi effectuer le suivi gynécologique de prévention des femmes : cela comprend entre autres le diagnostic de grossesse, l’IVG médicamenteuse, le traitement de la ménopause, ou encore la vaccination de la femme et du nouveau-né.

Établissements de formation et salaire

Une sage-femme a quatre possibilités concernant le cadre dans lequel elle souhaite travailler : l’hôpital public, la clinique privée (ces deux catégories regroupent 80% des sage-femmes), s’installer en libéral (16%) ou enfin travailler dans un centre de PMI (protection maternelle et infantile) ou de planification familiale (4%). 

En termes de salaire, les sagesfemmes qui travaillent à l’hôpital public touchent en début de carrière 1800€ brut par mois auxquels il faut ajouter diverses primes. A noter que depuis le 1er janvier 2022, les maïeuticiennes travaillant dans les hôpitaux reçoivent une prime de 100 € net et une hausse de salaire d’environ 100 € brut par mois. Celles/ceux qui choisissent de travailler en libéral peuvent prétendre à un salaire de 2300 € en moyenne.

Évolution de carrière

Grâce aux équivalences de diplômes ou au passage de concours, la sages-femme a la possibilité d’évoluer, par exemple en devenant infirmier anesthésiste, infirmier de bloc opératoire ou même ostéopathe. Elle/il peut alors bénéficier de dispenses ou de réduction du temps de formation. Par exemple, pour passer le diplôme d’ostéopathie la formation passe à 1900 heures au lieu des 4800 heures de formation de base.

Toujours sur concours, les sages-femmes peuvent se tourner vers l’enseignement en assurant des cours de sciences et techniques médico-sociales en lycée.

Avec un peu d’expérience, elles/ils peuvent aussi prétendre aux postes de direction d’une maison maternelle ou d’un centre de PMI (protection maternelle et infantile), ou encore de manager dans la structure qui l’emploie.

Comment devenir sage-femme ?

Une sage-femme doit posséder le DE, le diplôme d’État de sage-femme, qui se prépare en cinq ans : une année de PASS (Parcours spécifique santé) ou de LAS (licence accès santé) suivie de 4 ans dans une école de sages-femmes rattachée à un CHU (centre hospitalier universitaire).

Après cette première année commune à tous les candidats à des études de médecine, l’accès en deuxième année permet de débuter l’étude de la maïeutique. Le nombre de places est limité mais depuis la fin du numerus clausus au profit d’un numerus apertus le nombre de places varie désormais selon les facultés et les régions.

Évolution de carrière

Grâce aux équivalences de diplômes ou au passage de concours, la sages-femme a la possibilité d’évoluer, par exemple en devenant infirmier anesthésiste, infirmier de bloc opératoire ou même ostéopathe. Elle/il peut alors bénéficier de dispenses ou de réduction du temps de formation. Par exemple, pour passer le diplôme d’ostéopathie la formation passe à 1900 heures au lieu des 4800 heures de formation de base.

Toujours sur concours, les sages-femmes peuvent se tourner vers l’enseignement en assurant des cours de sciences et techniques médico-sociales en lycée.

Avec un peu d’expérience, elles/ils peuvent aussi prétendre aux postes de direction d’une maison maternelle ou d’un centre de PMI (protection maternelle et infantile), ou encore de manager dans la structure qui l’emploie.

Les établissements

  • CHU de Rouen
  • CHU de Poitiers
  • Fort de France
  • Montpellier
  • Marseille
  • Limoges
  • Nantes
  • Tours
  • Besançon
  • UFR santé de Rouen
  • Saint Denis
  • Toulouse
  • Reims
  • Amiens
  • Strasbourg
  • CHR Metz
  • CHU de Clermont-Ferrand
  • Papeete
  • UFR de Tours
  • Caen
  • Dijon
  • Suresnes
  • Versailles
  • Grenoble
  • CHU de Rennes
  • Paris
  • Lille
  • CHU de Nîmes

À noter : depuis 2019, les infirmiers diplômés d’État (IDE)et tous les titulaires d’un diplôme d’état d’auxiliaire médical (3 années d’études supérieures) peuvent bénéficier de passerelles qui leur permettent d’intégrer une école de sage-femme directement en 2e ou 3e année.

La formation en détail

Le 1er cycle (2e et 3e années)

Le premier cycle est davantage centré sur la théorie en physiologie, gynécologie, obstétrique (l’étude de la grossesse et de l’accouchement), pédiatrie, maïeutique et néonatalogie. En plus de ces matières spécifiques, les futures sage-femmes suivent des cours plus généraux tels que l’anatomie, la santé publique, la pharmacologie, la sémiologie, l’étude des pathologies principales, mais aussi les sciences humaines (anglais, économie de la santé, éthique, psychologie, droit). 

Malgré la grande place laissée à la théorie, la pratique n’est pas abandonnée pour autant, les étudiant.e.s effectueront des simulations (consultations sur mannequin) ainsi que plusieurs stages (de 6 à 24 semaines).

Le second cycle 

Le second cycle (4e et 5e années) intègre notamment l’obstétrique pathologique et les pathologies du nouveau-né. L’objectif final de la formation est d’apprendre à réaliser un accouchement minimisant les risques de complications et à limiter leurs conséquences si nécessaire, ainsi qu’à préparer non seulement la mère, mais aussi son/sa conjoint.e à la naissance. En outre les futures sage-femmes apprennent à pratiquer la gynécologie de prévention, ou encore à faire une consultation de grossesse postnatale. 

A mesure que l’on se dirige vers la fin du parcours, la dimension pratique se fait de plus en plus importante, donc les étudiant.e.s sont davantage sur le terrain, (56 semaines de stage au total, dont 6 mois en fin de cursus). Ils/elles ont alors le statut d’étudiant hospitalier, ce qui leur permet d’être rémunéré.e.s.

Obtenir le diplôme d’état de sage-femme

Pour obtenir le DE (diplôme d’état) de sage-femme, les étudiants doivent non seulement valider les enseignements, mais aussi valider les stages, le CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique) et enfin soutenir un mémoire à l’oral pendant trente minutes.

Il est possible de suivre, en parallèle ou à l’issue de la formation, un master, un DU (diplôme universitaire) ou encore un DIU (diplôme inter-universitaire) afin de se spécialiser et ainsi de s’assurer une évolution de carrière, notamment vers la recherche, l’enseignement ou un poste d’encadrement.

A titre d’exemples : 

  • DIU : pédiatrie de maternité, pelvi-perinéologie (Saint-Quentin-en-Yvelines) ; 

  • DU : gynécologie préventive et contraceptive (Saint-Quentin-en-Yvelines), 

  • Master pro économie et gestion de la santé (Paris Dauphine) …

  • DU : auriculothérapie scientifique, psychopathologie du bébé (Paris 13)

À NOTER : Toutes nos prépas médecine, de la plus longue à la plus courte, sont accessibles 100% par visioconférence.